Ne plus jamais céder à la facilité… Quelle résolution vertueuse, ma foi. Pourtant, quelle est la voie de la félicité, Quand on cherche à se préserver des lourds pourquoi ?
Ne pas se compliquer la douce existence, Faire le minimum minimorum d’efforts. La flemme, critère en toutes prévalences, Quand bien même il en coûterait quelques remords.
Apprendre le chemin des voies les plus simples Demeure un bel exercice d’obstination. La constance est requise d’un esprit souple, Pour trouver les plus géniales dérivations.
La facilité, sévère discipline, Se cultive et mesure à l’aune du bonheur Des trouvailles ingénieuses, voire coquines, Qui permettent d’avancer sans heurt, en douceur.
Le plus simple n’est pas toujours l’évidence. Il faut parfois chercher longtemps dans les détours Des arcanes des plus nobles connaissances, Pour un paysage nouveau que l’on savoure.
J’opte résolument pour la facilité, Celle qui évite les circonvolutions, Qui mouille la chemise en voies à inventer, Qui se détourne de la masse des moutons.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, Disent les videurs de mer à la cuillère. Se prendre la tête d’usine à gaz compliquée, Reste la voie propice de nos galères.