Après l'amour c'est encore' les bleus de l'amour Après le désir c'est toujours le désir fou Le temps ne fait rien de ses satanés détours Le feu me brûle au corps de caresses entre nous
Mes atomes s'agitent des molécules D'énergie d'une fièvre de vie et d'envie D'échanger avec toi quelques particules De plaisirs de baisers et de frissons aussi
C'est encore' ce fou désir sous les oripeaux Du quotidien façonné de convenances Qui me déchire d'un feu bouillant sous la peau M'arrachant en cris ces vives appétences
Je hurle au désert des nuits de lune froide Sous la croute des cieux noirs au fond des abcès De braise sur le macadam bien trop roide Des rues sans chaleur le besoin de tes baisers
J'invente l'oubli pour refuge du désir Mais il ne tient jamais ses promesses et vient Me servir ton parfum au coin du trop mentir Ravivant cette envie de caresser tes seins
J'invente des rencontres au coeur du déni Avec des corps empressés de se mettre à nu Mais ce sexe a le goût froid de viande meurtrie Et donne aux aurores une haleine de morue
C'est de toi que je vibre au fond d'un ventre sourd Aux apaisements tordus de prévenances L'esprit ne peut rien dans ses vieux gants de velours Au vide de toi à cette dépendance
Après toi c'est plus la vie c'est juste le temps Qui se consume à ce désir inassouvi D'une rencontre au creux des corps secrets d'amants C'est une déchirure où plus rien ne s'écrit
L'histoire n'est jamais finie tant que rode Le désir à fleur de peau au bord des lèvres D'amants éblouis qu'un feu perçant taraude Et qui brûlent encore' de la même fièvre.