Les ors du temps d'automne rougeoient d'un désir A brûler encore d'une sève de vie Sous les brumes matinales cet élixir Des chants d'amour d'un cerf aux prises des envies
Passage incertain des possibles promesses Dans une durée qui suspend son cours aux nuits De fraîcheur aux apparences de déesses Sous la lune ronde des marées de l'ennui
Les parfums d'humus murissent les flux de sang Sur une mousse jaunie des chaleurs d'été La Terre donne ses fruits aux faims des amants Inventeurs de futur rassasiés de baisers
Le crépuscule ouvre un velours aux baisers froids Dans les yeux furtifs les éclairs de la passion Aux appels secrets d'une belle au fond d'un bois Scintillent du feu d'amours braises et tisons
Le temps n'a plus d'âge dans la saison d'oubli Et le jour et la nuit se peignent en couleurs Quand le désir bouscule l'ordre dépoli D'un automne en rut aux haletantes rumeurs
Eternel été aux automnes des vivants Quand le vin mûrit de raisins gorgés de vie Hors du temps le désir façonne le présent Du goût suave de miel d'amour insoumis
Je me peins des couleurs de ce temps des amours A brûler de désir aux parfums de saison Du grain de ta peau d'un beau voyage au long cours Sur les courbes de ton corps aux fruits déraison.