Une ride s'est creusée sur mon visage Un pli du temps sur ma longue ligne de vie Une crevasse où se niche le passage Du doute à connaître l'image de celui
Cet autre qui se réfléchit dans mon regard Etranger pourtant à l'âme qui s'étonne D'être celui là cette peau ce corps blafard Dans le miroir du temps où je déraisonne
Quand on s'aime on a toujours vingt ans de désir A se croire en vie aux plaisirs de ses amours Le beau mensonge a une gueule à faire' pâlir Les certitudes sur les bords creux des labours
D'un temps trop rapide qui te creuse la peau Et qui finira par ouvrir une brèche Rompant à jamais le cours de ce beau radeau Sur la rivière de baisers aux lèvres séches
Y'a tromperie de vie sur la marchandise Tu te crois géant doté de fous appétits Soudain dans la glace tu vois la bêtise Tu n'es qu'un nain rassasié déjà sans défi
Les femmes partout sont encore plus belles A ton regard leurs formes chantent une harmonie Et tu espères encore' séduire celle Tant rêvée dans les rides des draps de ton lit
Une ride s'est creusée sur mon visage Un pli du temps sur ma courte ligne de vie Une crevasse où se love le passage Du doute à reconnaître une image flétrie.