Vos
poèmes

Forfanterie de la bêtise
Une enseignante de poésie
Sur le gâteau belle cerise
Scande les mots de ce qui se dit

Quatrains sonnets sont vite prescrits
A ceux-là que les mots inspirent
Dans une technique maladie
Nulle inspiration ne respire

Des mots clairs comme bienveillance
Sans autre aspérité que couleur
D'un temps qui accepte l'errance
Du doute des chemins de rêveur

Des musiques pour les harmonies
A contretemps des respirations
Entre vagues du sel des non-dits
Respirent les mots et leur sourient

Adieu rimes et ponctuations
La vie se crie entre les lignes
Aux carrefours nus des sensations
Les règles ne sont pas malignes

La poésie n'a pas de sexe
Dans la lecture de l'à peu près
Et tant pis si la prof se vexe
Y'a du désir dans les alphabets

Intuition de ses formes courbes
En jets de mots comme rivière
Une phrase rigole fourbe
Caniveau glauque du mystère

Et la syntaxe prend le large
Mangeant la cerise du gâteau
Pour les images de la marge
Qui piaffent et se grattent le dos.