Les fleurs coulent sur une prairie du désir En un frétillant ruisseau jaune jonquille Sans rive aucune à ce débordement plaisir Des sens éveillés que l'amour déshabille
Les formes sont douces au regard tendresse Aux caresses d'un soleil de printemps nouveau Les oiseaux chantent leurs amours sans faiblesse La Terre renaît aux élans des animaux
Un parfum plus grisant que le plus fort alcool Enveloppe chaque mouvement de ton corps M'enivre plus vite qu'un nectar d'herbes folles' L'odeur de ton printemps d'un ensemble raccord
Le temps se pose en bordure' de ses effusions Hésitant à demeurer en jours printaniers Sans regret des heures de la morte saison Comptant la seule mesure de nos baisers
Le vide s'ouvre aux attirances lascives Des amours désireuses de se découvrir En mots muets sur cette belle missive Qu'un printemps dessine en promesse de jouir
Le silence fourmille de frémissements En couleurs vives messages d'invitations Aiguillons acérés sur des peaux nues au vent Les êtres reçoivent leur vivante injonction.