Rocs rouges au couchant d'un soleil d'été Herbe rase verte et tendre sur un plateau d'altitude Eboulis de pierres enchevêtrées en un chaos désordonné Eau limpide et froide chantant entre deux cailloux Source vive d'une onde surgie de la terre Cheveux fins soulevés par un souffle de vent Ventre plat d'une peau blanche satinée Mots égarés entre les hommes essayant de dire La peur panique du silence éternel Les couleurs de nature éclairant l'espoir Dans une ombre lumière oubliée L'âme en vague énorme déferle sur la mémoire.
Un poisson rouge dans un bocal de cornichons Un gâteau à la crème fraîche exposé au soleil Un balcon étroit sur lequel pend du linge à sécher Une femme en rêve pour tromper le temps Un éléphant au sexe tactile et sensible Des lendemains toujours futurs au passé consolation Des peines lourdes aux détenus sans jugement Des grilles à la honte pour tenir les coupables Un ciel aussi bleu pour la vie et la mort Des confettis pour croire à la joie d'une liesse populaire Une bière pression pour fermer son manteau Une neige blanche pour sniffer l'impossible Des héros fabriqués images toute puissance Un rêve de moine du fond de sa cellule ouverte.
Une époque contemporaine dans l'oubli de son présent Une fuite en avant par tous les pores de la misère L'amour et la tendresse pour tenter encore La chance inouïe d'être éternel au monde de sa pensée.