Au soleil la solitude est plus brûlante Le corps se ronge dans les plaines du désir Séchées au silence de voix déchirantes Restées sans échos aux cris sourds des déplaisirs
Une béance s'ouvre aux rayons de chaleur Inondée d'une lumière bleue sans écran Où poser les contours d'un soupçon de bonheur L'infini des errances de l'amour absent
Je te tiens absente telle une ombre de vie A la soif de toi je vais sans but sous le ciel Traînant le souvenir de promesses d'envies Le gosier sec privé des baisers de ton miel
Les pieds nus je me consume par la plante Déjà mangé par la Terre qui se repaît Des souffrances qui germent en eaux dormantes Prêtes à engloutir le rêve qui me vêt
Je brûlerai jusqu'à ma dernière goutte D'une vie frustrée d'un délice de plaisir A honorer la cohorte des vieux doutes Aux murmures de ta langue à m'alanguir.