A la pointe d'un sein, mes lèvres à gésir Susurrent les mots, silences de la passion. Sur ton ventre, feulent les tempêtes plaisir. Sous les caresses, tourbillonnent les frissons.
C'est un fleuve puissant, qui roule de son eau Dans un delta sans rives, qui noie le regard. C'est une houle soutenue, aux gerbes d'eaux Ecumes braises, perles d'embruns des hasards.
Entre tes cuisses, l'espace ouvre ses portes Aux sources de l'élixir des éternités. Le parfum de cyprine à l'ambre transporte L'âme et les sens en même volatilité.
Nous ne sommes plus de ce monde de lave, Océan bleu profond, nuit noire du vide. Nos corps volent en apesanteur suave, Se laissant cueillir d'évidences limpides.
Au lointain de notre galaxie de désir, Nos corps se déchirent, s'élèvent, s'effondrent. Aux violences exquises, sublime avenir Des orgasmes, hors du temps, à se confondre.
Ephémère plénitude de ces instants, Matière intangible du temps de nos amours, A nourrir d'extase l'attente des amants De s'envoler complices jusqu'au non-retour.