Il y a là-bas il y a aussi là-haut Tous lieux évoqués plus ou moins précisément Mais il y a encore et sonnant comme il faut Là-loin ni haut ni bas à l'horizon du temps
Haut et bas restent sans profondeur presque plats Comme sur l'image figée dans son cadre Lieux incertains vagues souvenirs agrégats Là-loin lui rit des fesse-mathieux et ladres
Les économistes du langage perdus Dans les références mornes des consensus Redoutent la profondeur et ses inconnus Pour se cantonner dans l'acception de nos us
Ainsi donc c'est là-loin que je te sais vivre Sur cette île d'un océan de tempêtes Où mon regard se porte bleu pour survivre Aux éclats d'âme noire des jours sans fête
Là-loin en perspective des oublis du coeur Un sanglot parfois secoue les plumes du temps Qui s'ébroue dans un bain de poussière bonheur Au souvenir fugace des baisers d'amants
Sertie comme pierre précieuse sur son or Une image surgie dans un écrin de vent Là-loin où soufflent les espoirs de bleus raccords Du temps des amours sur les lèvres des amants
Là-loin les devenirs du rêve se posent Sur les côtes secrètes du désir d'aimer Ta silhouette se profile puis j'ose D'une main fébrile l'esquisse caresser.