A le canopée des peupliers Criarde colonie noire corneille Le rayon rosé rasant d'un soleil matinal Pousse à naître un jour nouveau Déjà froid de limpidité D'une lumière de métal Aux fréquences de sève Soir et matin la rivière coule vers son aval.
Sur le goudron noir Aux axes de lignes blanches Matin brouillard en descente Soir éclairé de lumière à son inverse Hommes et femmes en tous sens Au stress horaire de leur course d'existence Matin et soir la rivière coule vers son aval.
L'été au coeur de l'hiver Jouit d'une furtive rencontre de glaces brumaires Infidèle à l'azur des cieux de canicule Février de ses frimas libéré Déjà au matin d'un printemps Matin midi et soir la rivière coule vers son aval.
A l'instant le goût de la vie en son présent Le parfum d'une femme déjà évaporé Aux plis de ses draps le souvenir de l'étreinte Aux creux de l'âme l'amour en allé Au bord de la rivière les plaintes De nos amours épanchées.