Le temps saigne une cruelle absence Aux échos de tes silences Envahie de désir Je rêve d'un doux baiser câlin Pour aider le jour à naître Au creux chaud de ton ventre
Les draps d'un lit défait Ecran froissé des amours Plissent les corps sur leurs rides Où se nichent les pleurs séchés Miroirs d'avenir aux espoirs de bonheur
Nos voyages s'éternisent En couleurs de nuit noire Nos frissons se grisent A toujours se vouloir émus Je te tiens dans mon rêve nue Aux méandres de ta peau satin
Sans fin couve la chaleur D'une étreinte passionnée Au froid pays du rêve d'absence Où l'autre se fond au souvenir infidèle Dans les images fragiles d'instants fugaces Le plaisir en partage suffit-il aux embellies Et la tendresse a-t-elle encore du courage Perdue solitaire au fond de son oubli
L'amour reste sourd aux cris de ses voeux Aveugle sur les chemins de son désir En ses îles désertes il prolifère Et se regarde au miroir flou d'un mirage Ses yeux bleus dans les yeux le cheveu de soie Les baisers chauds et fougueux Le corps frémissant de jouissance Il s'épanouit lointain en brèves escales
Sur une mer agitée Au sel blanc d'un soleil Un été radieux Au souffle court D'un air haletant Aux promesses caresses L'autre désié L'autre absent.