Des yeux noisette, cheveux mi-longs châtaigne, Au soleil d'été d'une Provence de thym, Sur ta jument couleur, la chute de tes reins. Ton corps se dresse sur tes étriers, tu règnes
Souveraine au bleu de lavande de juillet. Nos regards se croisent et découvrent le vent. Montent de la Terre les essences du temps, En parfums secs d'un désir incertain, suspect.
Au botte à botte nous frôlons le même pas, Quand sonnent nos fers d'une mélodie métal. Au profond de chaleur un air original Chante de grands espaces où le désir s'ébat.
Au lit de Durance nos chevaux se roulent Dans un sable gris poussière au bord des galets, Quand un rêve se pose en nos regards secrets, Surpris de l'écho nu d'une même houle.
Aux géants des Mées déjà résonne la voix Qui éveille un chant pétillant de son doute, A se chercher du regard sur cette route. Le ciel s'ouvre à l'horizon bleu de nos émois.
Sous la table nos pieds nus au sol patiné, D'une terre cuite d'un soleil généreux. Ils effleurent la caresse de corps fiévreux D'une belle rencontre au coeur d'un bel été.
Nous resterons sages à caresser le vent De nos regards sans promesse surpris d'amour Au bord ténu des mots retenus sans retour Nous savons être les silences des amants.