Il me faudrait savoir réinventer les mots Partir de rien peut-être des cris de douleur Saisir les battements de ton coeur et l'écho De ta voix sur les vibrations de nos couleurs
Pour dire adieu au merveilleux au délicieux Des jours bleus qui ne sont pas encore parvenus Dans les promesses de la rencontre des yeux A donner au ciel sa teinte déconvenue
Sur le grain de ta peau je lirai les années Et les gouttes de rosée sur ta poitrine Ruisselleront le temps passé à nous aimer Aux vents salés de nos tempêtes marines
Je n'aurai pas assez de temps pour t'aimer mieux Qu'aux grandes marées de leurs fous débordements A prendre le large des larmes de tes yeux Quand nous ne savons plus que nous sommes amants
J'apprendrai à te perdre encore aux embellies D'une croupe chaloupant aux bords des rêves Quand je serai seul en dérive de ton lit A boire à d'autres coupes la même sève
Sur les courbes de ton corps je dessinerai Les blessures offertes aux jours des absences En caresses lascives des plaisirs secrets Pour que jamais ne cesse notre romance
Je ne dirai rien qui ne soit de promesse Non tenue à courir après les désespoir Des rencontres manquées à jouir sans cesse De quelques baisers chauds sur un triste miroir
C'est cette tourmente invention de nos amours Qui ne saurait se peindre en un court alphabet De lettres effacées aux méandres détours Des paroles susurrées au temps désuets.