Délicieux ravages des ruptures d'amours Quand le temps réapparaît au vide du vent Le coeur désarticulé comme un pantin lourd Saigne et geint impuissant à porter son tourment
Chaos des jouissances à vouloir la vie Dans le charnier de la petite mort des sens Nulle caresse ni frisson c'est l'avanie L'impossible rupture victoire du non-sens
Les silences triomphent de leurs brouhahas De mots retenus à fleurs de lèvres chaudes D'embrasements violents d'élans de branle-bas De non-dits de coeurs mal épris qui minaudent
Le désir a son pesant de lettres mortes Ecrites et jamais adressées sans suite Que l'attente sans fin sur des pas de portes D'amours redoutées élaborent en fuites
Courage fuyons au-loin nos belles amours Pour le souvenir morbide de nos passions Inventons les regrets aux larmes de toujours Ne craignons pas de jouir de nos déraisons
Pour un amour perdu mille certitudes Pour colmater sans fin la béance des coeurs Des jours gais promis en mornes platitudes Avec le temps reste le goût salé des pleurs.