La liberté se butine par à coup Sur les fleurs sucrées des lèvres des amours Dans les chaines des bras passées sur le cou Au nectar salé des larmes de retour
La liberté se cueille dans le rêve Souvenir évanescent d'une embellie Au réveil froid d'un lourd carcan sans trêve Quand aux draps il ne reste que quelques plis
La liberté se mouille sous un jupon Quand le désir tisonne un jardin secret Jusqu'aux orages des craintes d'abandon A se trouver nue d'un amour désuet
La liberté dérouille aux affres du temps Quand la solitude lui fait un clin d'oeil Elle se donne alors au premier des passants Avant que la frousse au désert ne la cueille'
La liberté se décompose souvent Au miroir des rides sur les sentiments A se croire encore' regarder en avant Tenue en laisse du plaisir d'un amant
La liberté fout le camp dans ses diarrhées De mots embourbés dans la vase d'amour Animal en rut au coeur des voluptés Pour renaître encore' à chaque point du jour.