Dans le chaos, l'improbable se fait réel Figeant le rêve dans ses incertitudes. Les rencontres incongrues tissent un appel A la vie qui se fout de toute habitude.
Les corps étrangers s'accouplent en unisson, Pour faire vibrer l'univers des couleurs de joie. Les contraires se marient de leurs divisions, Pour donner aux parfums l'ivresse des émois.
Le doute s'estompe en éphémère certain, L'inouï advient au coeur des connaissances, S'ouvre alors la voie sulfureuse du destin De l'étrange, qui se meut en convenance.
Les sources deviennent deltas de grands fleuves Et les larmes coulent du bonheur de rire. Tous les hybrides procréent une ère neuve Aux yeux lumières des aveugles à lire.
Les caresses écorchent le souffle d'amants Egarés en amours au temps des fous désirs. Les heures s'étiolent à décompter le temps, Qui s'oublie aux vertus sucrées de ses plaisirs.
La morale s'ennuie à fondre, impatiente De connaître enfin cette métamorphose, Au-delà des limites perdues, absentes, Au hasard des chocs d'océans et de roses.
Déjà s'éclaire à l'aube nouvelle un jour noir Des atomes associés en impéritie, Ni loi ni dieu dans le trouble de cet espoir, Quand le verbe sonne en muettes symphonies.