L’espoir est une douce couverture Sur la peau à nue des jours de grands froids secs Imperceptible et solide vêture En chien de fusil sur un lit de varech
il conserve contre le corps replié Les pertes de chaleur des souvenirs gris Les instants doux qui ne peuvent s’oublier Les embellies prises au cœur du fol ennui
Son énergie luit du fond d’un long couloir Falot de tempête des creux de nausées Récif de roc balayé au loin du noir Une éclaircie de vie pour le naufragé
Invention de chimie métabolique Filet fin d’une onde limpide et claire Il ouvre l’espace métaphysique Où la pensée se crée son atmosphère
Souffle salvateur porteur de ses senteurs Aux arômes de désir et d’étreintes Il ravage les obstacles et vainc la peur Étouffe dans leur gorge toutes plaintes
Incantation d’atavisme des travers Il se créée de relations neuronales Combinaisons infinies des univers Pulsion humaine survie animale.