La bergeronnette frétille sur un toit Un pic vert malin rit de moi dans le sous-bois Un ouragan violent tue Madagascar Quelques terroristes peignent Madrid de noir.
Le printemps revient chaque année au mois de mars Bientôt les hommes iront sur la planète Mars Le temps n'est rien sans la déraison des hommes Qui comptent leurs gloires au nombre de leurs morts Qui ne savent devenir quand l'amour somme De ne pas croire ceux qui explosent les corps.
L'été se bouscule déjà avant le mai L'histoire s'invente dans le chaos de paix Plus jamais de saisons à la morte raison La terre a changé d'axe pour cette prison Et nous ne serons plus jamais assez sages Pour écrire l'amour sur une vraie page.
Madrid est couleur de nouvelle barbarie Le sang coule plus rouge de cette avanie A l'innocence de victimes civiles Quand les tueurs fous s'acharnent sur les villes. Les pleurs ne suffiront pas à laver le sang A jamais empreint sur les rails de la folie Et quelque soit le décompte de tous les temps Les morts à jamais du silence ensevelis. Ce sont les voix les plus chaudes qui vont manquer A l'invention de l'équilibre de la paix Elles avaient l'accent rocaille des Ibères Le printemps pourtant s'annonce dans cet hiver.
La bergeronnette frétille sur un toit Un pic vert malin rit de moi dans le sous-bois Un ouragan tue Madagascar Quelques terroristes peignent Madrid de noir.