Entre les êtres qui s'aiment les messages Egarés dans la cohue des foultitudes Tissent un filet où se piège la rage Des jours de doute et des larmes solitude
Un mot incompris s'immisce dans les brèches Des coeurs ouverts aux tourments bleus de leur désir Vent puissant il pousse les vagues revêches Ebranle les digues teneuses d'avenir
Un appel attendu s'oublie dans le présent Cadeau empoisonné d'une longue attente Le réel piétine soudain l'espoir d'amants Effondrés dans le gouffre noir qu'ils s'inventent
Un son de voix aux résonances étranges Livre à la lumière bleue d'un corps de passion Des frissons prisonniers que la peur arrange A torturer le souffle de sa déraison
Une voix se perd à vibrer de l'intérieur D'un attachement à l'autre devenu sourd Pour un temps séché aux creux lointain des ailleurs En phrases muettes pour un rêve d'amour
Un cri gonfle une poitrine d'un gros sanglot Porteur de la haine du désir redoublé Au silence des larmes se choque l'écho D'un vide profond de la peur d'être oublié
Quelque part dans le secret des coeurs amoureux Se blottissent les mots indicibles au temps Ils attendent impatients les caresses bleues Pour s'écrire sur le grain de peau des amants.