Vos
poèmes

Un seul être vous manque
Pour un printemps trop tiède
L'espoir soudain se planque
Sans le moindre remède

Nul n'est tenu de pleurer
Sur un sort qui l'enserre
Comment savoir mieux aimer
L'amour restant mystère

Quand on se retrouvera
Le temps aura trop passé
Dans la fougue de nos bras
Des ombres auront germé

Nos souffles seront trop froids
Pour des baisers bleus d'hiver
Aucun frisson sous nos doigts
Ne nous mettra à l'envers

Nos regrets n'y feront rien
Nous serons sages et morts
Et si le désir nous tient
Il baignera de remords

Quel printemps solitude
Sur des chemins tortueux
Lumière lassitude
D'un ciel qui se veut trop bleu

Venez cieux lourds d'orages
Aux baisers fous de fièvre
Dans un désir sans âge
Peaux nues tremblantes lèvres.