Au feu du désir brûlant l'espace et le temps, Une promesse entre nos chaudes caresses S'est posée en silence épousée par le vent, D'aller sur mille sommets goûter l'ivresse.
Nos amours sont passées. Au large des oublis, Reste encore à brûler Les mêmes appétits.
Aux lèvres, la bise glaciale des hivers Pose ses baisers de gerçures, silencieux. Sur les crêts de solitude aux trop longs travers, Je cherche encore' l'étreinte chaude d'être à deux.
Sur le vert gazon ras, Aux soirs d'été lointains, Le vide au creux des pas D'un désir en refrain.
Nos corps nus enlacés au secret des sommets. Flottant, plus léger qu'un souffle à nos caresses, L'espoir fou, d'une embellie au futur, parfait Déjà le grain de peau salée de nos fesses.
Sur l'amour, ses émois, Mille sommets promis. Le désir, toi et moi, Ensemble réunis.
Je m'arrête où commence le vide aérien, Où le vent souffle ton nom à mon oreille. J'ébauche les galbes de ton corps sous la main. Je t'attends, dans le rêve de nos merveilles.