Le temps se fond d'une usure quotidienne Immatériel et pesant comme une langueur Comme une mer étale en forces vaines Perspective ronde d'un horizon baveur
A la surface de l'être un glissement sourd Bleu froid ou gris d'une pâle écume sans sel Le temps d'absence sans bornes d'un vide lourd L'impossible oubli du devenir sans amour
Au long décompte à rebours la vie s'enlace Des jours des nuits même les amours se lassent Janvier à nouveau et sa cohorte de voeux Incantations au coeur de la nuit sac de noeuds
A chacun le rythme de ses grandes marées Se croire immortel aux passions ensorcelé Imaginer sans cesse le nouvel espoir Prometteur chaque matin des rêves du soir
Il reste pour tous les hommes une espérance Au souvenir flou d'un lait chaud de mamelles Neuronales synapses existentielles Le désir d'amour sevré de sa violence
Dire je t'aime n'est rien au fil de l'univers Des ondes sonores en écho du Big-Bang Les amours retournent le temps sur son envers Dieu renaît alors de nouvelles harangues.