Les compétitions créent des perdants Il faut être aveugle ou alors fou Pour ne voir que les éclats gagnant
Les larmes des exclus on s'en fout Quand on décroche le gros pompon
Sur le ring ou au feu des crampons Les médailles grisent leurs vainqueurs Sourds à jamais aux plaintes des leurs Restés sur la piste de sueur Doutant de tout et de leur valeur
Gloire à toi Paris olympique Les jeux ont vent de l'Atlantique L'Angleterre mérite son sort A la gloire du fric et du sport
Honnis les porte faix lutéciens Incapables de douter de rien Dans l'arène des jeux d'hommes forts Le vaincu s'incline face au sort Et la foule en liesse folie Réclame son sang pour seul crédit
Sachez mourir en héros du sport Pour lui avoir confié votre sort Sans médaille et sans perdre haleine Revenez à des courses saines.