Nouvelle Lune au calendrier des astres Le ciel est vide de sa nuit boréale Un devin fou invente quelque désastre A faire courir en rumeur subliminale
Ainsi tourne la ronde des flux des marées Celle des cœurs au rythme des étoiles bleues Les liens renoués puis trop vite détachés Les baisers tendres et les larmes des adieux
Un grain de sable se balade dans le vent Soulevé jadis par le pas d'un vieux scorpion Il a connu les confins le profond l'absent Il cherche un désert pour seule imagination
Au fond d'une pupille entrouverte au lointain Regard de lézard sur les mouches de la faim Un iris noir se fait aveugle à son destin Un grain de sable blond sur la Lune s'éteint
Un bruit lourd de silence profond s'envole Sur une onde gravitationnelle sourde Devant un sablier un devin frivole Jouit du décompte de toutes ses bourdes
Au petit jour sur une Terre toujours bleue Les amours échangeront leurs derniers baisers Que déjà un vieux scorpion sable sur la queue Au désert cherchera la mort à embrasser.