Vos
poèmes

Jour lourd, des obsèques de juillet,
D'un oncle trop lointain des chagrins.
Nous sommes aujourd'hui éloignés,
Proches pourtant d'un même destin.

Dans les gènes, l'absence plaisir.
Les traits se dessinent, chevauchent
Les descendants à s'épanouir,
Que l'oubli mûrit et puis fauche.

Autant de bonheurs que souffrances,
Dans le giron creux du temps passé,
Espoirs et violences d'enfances,
Le frère, parfois bel étranger.

Au rite funèbre des adieux,
Les retrouvailles évitements.
Quelques souvenirs libidineux.
Des larmes, bel ordonnancement.

Se reconnaître même étranger,
Au fil sournois des amours passées.
Cousins cousines vite oubliés,
Les mêmes tares sont partagées.

Y'a de l'amour en lambeaux épars,
Éther de liens en déshérence,
Quelques éclairs, bribes de regards,
Au lointain, la même semence.

Aux creux profonds des survivances
Se lovent les oublis de l'amour.
De nos mêmes appartenances,
Nous faisons souches du désamour.