Un mur neuf haut rempart à nouveau se dresse Rien de moderne du côté de la haine Des lamentations toujours aussi vaines Et pour libération la clôture en laisse.
Impossible aux regards de sauter par dessus Il faut sur le béton sec venir se heurter Pour connaître ce que devient un peuple élu Quand il oublie au coeur le droit de la vertu.
Le monde fou tremble impuissant de dire assez Et personne n'ose crier qui du tueur Qui de la victime même histoire ânonnée Pour toujours l'infini règne de la terreur.
La mer Morte pour bientôt vraiment asséchée Verse des larmes de sel noir au désespoir Il n'y a plus devant dieu rien à espérer Le mur est trop haut pour laisser filtrer l'espoir.
Une bombe atomique au coeur de l'enceinte Ultime recours à la course de la plainte Il n'est rien de plus fou qu'un désert fertile Lendemain des hommes au doute stérile.
L'amour à renaître où on le croyait mort Murs de la nouvelle cité interdite Viendra tout balayer une fois encore Pierres de haine en destinées prescrites.
Rien ne résiste au temps pas même la haine Qui se construit du futur possible invention Oubliant du passé les mauvaises leçons Il n'est pas de guerres qui valent leurs peines.
De part et d'autre des murs soleil et ombre Il faut apprendre à vivre seul sans ennemi Ni gloire ni miracle de gourou sombre Hommes femmes seuls enfin maîtres de leur vie.