Obscénité d'une grande foire à l'encan Sur l'autel pourri de l'olympisme nouveau L'espoir le plus fou au fric adulé se vend Toujours plus cher toujours plus grand toujours plus haut
Londres Paris Moscou Madrid New-York aussi La redoutable compétition de l'argent Pour louange du sport et des sportifs aussi Paraître le meilleur et le plus performant
L'idiotie couronne impériale des impétrants Naïfs crédules soumis aux discours du temps Les médailles au blason de la République Comme une lèpre sur un rêve angélique
Il n'est jamais de vainqueurs que les seuls gagnants De la course au profit aux marches des podiums Où le sportif cocu des efforts transpirant Se croît héros d'une humanité au summum
Le fric au coeur des seringues médiatiques Sans le sport roi plus d'essor économique Les chefs d'états convoqués à faire les pitres Devant un aréopage de clowns sans titres
Une éthique de pacotille aux images De belles couleurs vives et sans nuages Pour masser des milliards de cerveaux dociles Devant leurs écrans de télé mercantiles
Je nous souhaite l'échec du fier sportif Loin des fables marchandes et de tous poncifs A courir après sa propre performance Sans se soucier du spectacle des dimanches
Deux mille douze avenir futur Où les maux de chômeurs seront toujours très durs En communion de cette manifestation Sur la planète grandiose des illusions.