Vos
poèmes

Les jours creusés de plénitude
S'emplissent de durée absente
Hier au seuil des certitudes
Demain fenêtre chancelante.

L'instant vécu de vives envies
Dans un espace ouvert de la vie
Sans crainte des dépressions vides
Du seul amour demeure avide.

Aux pertes mystèrieuses du temps
Comme une résurgence sèche
Le souvenir bâti impuissant
A la solitude s'étanche.

Le temps s'évente à nous éroder
A aimer souffrir rire rêver
Fugaces éclairs d'éternité
Devenons avant d'avoir été.

On a l'âge de ses artères
Celui du regard de ses frères
Et toujours l'enfant de sa mère
Pour mourir enfin solitaire.

Il pleut du soleil sur nos printemps
Quand on aime on a toujours plein temps
Courons vite au bal des débutants
Avant que d'avoir déjà cent ans.