Je me suis promené sur cette' terre acide Où ne poussent que de malingres châtaigniers Le fou désir de toi au corps à me brûler Les tripes au profond de mes pensées lucides
Animal à la raison en proie aux doutes Nés aux confins des pulsions et des sentiments A l'endroit imprécis où se nouent les routes Du désir d'être et du poids des réalités
Jouir est un exercice très tortueux Qui inonde le corps de sa plénitude Et nourrit le désespoir d'un esprit noueux Inspiré du bonheur des vraies solitudes
Le désir est farceur qui ne se satisfait Jamais d'être comblé au terme du présent Il invente un avenir de rêve parfait Impossible futur paré d'un autre temps
Partenaires de tendresse et de doux plaisirs Chacun des êtres tenu par ses orgasmes A la quête de l'autre pour frêle avenir La découverte d'un merveilleux marasme
Les fées nous envahissent de leurs facéties Au service du temps qui se veut exister Et nous tiennent aux pulsions et à nos envies Pour éviter le rêve d'instants sans durée
Jouir est une mort une absence au présent Un cadeau de nos corps pour mieux s'enraciner Dans les terres acides des bons sentiments Où disparaissent les rêves et leurs envolées
Vas te lier aux maîtresses du temps des saisons Pour connaître le repos des pulsions de vie Aux orgasmes la mort t'ouvrira les visions Où chante un temps de paix aux couleurs d'infini!