Comment renouer ce qui se fut délié Des fils du désir et de ceux du sentiment Quels sont ceux à tisser le cours des destinées Sur la trame des coeurs secs des anciens amants
Où se cache la source des nectars d'amour Pour les bouches assoiffées aux lèvres mortes Quand leur souffle respire le cours de leurs jours A humer les parfums nus entre les portes
Pourquoi pleurer les larmes cristal de roche Sur les joues qu'aucun frisson ne fait se rosir Quand sous le mouchoir tout au fond de la poche Se tient secret le plus fort et fougueux désir
Quand renoncer aux habitudes perverses Viles besogneuses d'un calme d'apparat Si l'envie de s'embrasser nus sous l'averse Traverse la quiétude des faux aléas
Avec qui inventer l'absurde d'un rêve Les yeux ouverts sur les affres des séductions Quand bouillonne d'un acide froid la sève Qui ronge le plaisir aux chocs des émotions
Par où aventurer le premier de ses pas Dans un dédale des doutes de la passion Sans retenir la course sincère qui va D'un premier regard raccommoder les unions
Ce qui se fut défait se tisse de nouveau Dans le désir qui appelle les caresses De mains tremblantes à découvrir une peau Pour l'instant à renaître de la tendresse.