A vrai dire, j'ai toujours su parler. Avant que tout l'univers ne croisse, Je maîtrisai l'abstraction des pensées, Tenais les concepts qui s'entassent.
Qui sait se reproduire reste zen, Insouciant des apparences d'envie, Ignorant des contraintes de ses gênes, Métaphore de chair des inepties.
Dans les secrets de la fabrication D'un être de sensations et d'oubli, Je caressais le sexe exhibition Des dieux, perclus dans le clos des non-dits.
La parole baignait un ventre chaud D'ignorantes intuitions de forces. L'amour caressait la paroi de peau D'un ventre ouvert à toutes entorses.
J'ai joui de phrases inconstruites Ouvrant les yeux inachevés du temps, Sur des instants d’impossibles suites D'une sexualité du vivant.
Les mots d'inconstruction cohérente M'ont poussé entre les lèvres de vie, Dans un souffle cri lumière lente, Sur un ventre plat d'un flux d'infini.
Une langue de feu s'est exprimée En violentes agressions souffle froid, Une résonance du nouveau né, Le chant du monde à nouveau insufflé.
Il ne manquait que les mots des amours, Ceux de la haine et de la mort aussi, Pour cueillir les fleurs du devenir sort Et permettre à la vie son long sursis.