Pour s'échapper loin des vastes solitudes Et fuir le regard sur son unique absence Dans le manque d'une chaleur d'habitude Accueillant sur son épaule les errances
On sacrifie les découvertes uniques A ne partager qu'avec soi-même doutant De n'être jamais que poussière galactique D'une étoile pensante morte au firmament
On offre ses lèvres aux mots de tous les jours Factices amours au grand confort moderne Et l'on se croit sauf et libéré pour toujours De l'atroce peur de solitude terne
A se donner aux orgasmes de l'hygiène On finit par se croire amoureux d'un déni De désir dans les mâchoires d'une hyène Dégustant le cadavre d'un plaisir défi
Et l'on s'habitue mieux aux odeurs fétides Qu'aux parfums changeant des corps à vivre l'envie De caresses de vie sans rêves frigides A l'ombre froide d'un coeur lutinant l'oubli
Les cuisses ouvertes frissonnent quand même Du prix taxé des concessions de quotidien A se croire aimé quand on demeure blême Aux mots de feu volés en baisers trop chagrins
Sur le toit du monde les neiges sont froides Mais ne peuvent éteindre les fièvres désir Des passions sacrifiées aux peurs toujours roides D'être seul abandonné loin de l'avenir.