L'inachevé tient le temps suspendu, Entre les caresses, les baisers chauds, Nos cœurs aux désirs unisson à nu, Dans les digressions folles du tempo.
Nos beaux futurs se sont évaporés, Dans les nuées de promesses sans mot, Dans nos regards incertains des étés, Sous le couvert bleu de nos oripeaux.
Nos amours, trop timides lendemains, Sont restées sur le seuil des possibles. Nos corps d'appétits, frissons main à main, Ont vibré d'un destin indicible.
Sur les bords des peut-être, sans élan, Nous avons goûté à l'insatiable, Jouissance, courte brèche du temps, L'un à l'autre espace désirable.
Un mot, un cri, un regard, un oubli, Grain de sable manquant sur la plage, Au vide nous nous sommes départis Reflux de marée sur notre page.