Comme la nourriture d'un temps de l'espoir Les mots viennent en docile paysage Prendre les formes d'un rêve sur le miroir Où respirent les couleurs bleues d'un autre âge
Une inspiration prend son souffle de désir Sur des images peintes en rimes de mots Au profond d'un regard amoureux du plaisir D'être sans être sur les bords d'un temps nouveau
L'indicible se glisse dans un manteau bleu Mosaïque des genres du chant d'un soupir Les corps se confondent aux lèvres d'amoureux En jeux musicaux inventeurs d'un devenir
La violence fait relâche de ses chaînes Morales et moeurs s'oublient dans les vestiaires Des habits de convenance qui se traînent Aux pieds de vers enivrés de larmes fières
La joie se cache d'un rire trop factice Pour laisser les charognes empester les airs De cadavres jamais morts toujours en lice Au souvenir des amours frustrées de revers
Vient alors une mélodie au verbe bleu Berçant de son chant les fées et leurs intuitions Les mots s'ouvrent à leur liberté pauvres gueux Pour quelques poésies de langue mirliton
Rassasiés de leur suffisance sans ordre Substantifs verbes adverbes et adjectifs Se baladent de concert vaillants à tordre Le temps pour qu'en mots coule un fleuve moins craintif.