Il faut jouir de doux moments de plaisir, Pour alimenter la boîte à souvenirs, Où se lovent les images du passé, Seules caresses des jours désespérés.
Le temps est venu, des jours de tristesse, Vides de satisfactions, sans caresses, Où je me traîne dans la lassitude De vivre, trop loin, dans la solitude.
La joie s'est éteinte dans mon quotidien, Laissant un ciel lourd, sans lumière, en chagrin, Obscurcir la perspective des amours, En une histoire sans possible long cours.
Je n'attends rien, que la succession des jours Aux jours, sans saveurs des émois de l'amour. La distance est trop longue entre nos désirs Et le rêve sur une tombe à gésir.
La branche s'est cassée, d'un bruit sec du temps Des ruptures d'amants, toujours trop friands De se posséder aux soifs de leur fougue, Dans le silence froid des coeurs exsangues.
Une blessure suinte sa fièvre, Au manque brûlant de tes douces lèvres Courant sur la peau d'un frisson du désir. Je reste en suspend de vie à dépérir.
J'attends le baiser de ce prince charmant, Dont je connais les traits dans mes sentiments, Sans croire pourtant aux fables pour enfants. Jamais plus nous ne pourrons être amants.