Loin très loin à l'intérieur du temps sans borne J'ai entendu le souffle de chevaux de vent Sur un arc en ciel une belle licorne Galopait immobile dans un halo blanc
Les mots s'échappaient en sons cristallins et doux Pour se transformer en fontaines d'eau pure Sur une lumière d'été un soleil fou Inondait de douceur un temps sans allure
J'entendais le rêve se courber de couleurs En diadèmes de perles de joie sereine Sur les formes déesses de grains de saveur De la peau métisse d'une souveraine
J'étais aveugle clairvoyant d'invisible A vivre l'unisson des désirs assouvis Jouissant d'une paix en mots indicible Sur un temps ouvert aux paroles des envies
Eternité d'une expérience dans un temps Où le rêve bleu s'abandonne aux vibrations D'un espace d'enveloppe sans contenant Comblé et repu d'une faim de transition
Ici au coeur de l'intensité d'une vie Se déchire le voile mur des sensations Présent et lointain un univers d'infinis Ouvre une certitude au coeur de la raison
Etre d'impermanence aux équilibres fous Le temps bouscule les réalités d'amour Au sein du vide qui creuse les rendez-vous Sur les rives molles qu'on voudrait pour toujours.