Je glisse sur l'écho de ma vie sociale Dans l'intérieur chaud de mes sensations de vie Spectateur distant de la scansion banale D'un temps étranger eu rythme de mes envies
Des hommes et des femmes en costumes gris Courent après le stress de leurs rêves avortés D'autres en bermudas casquettes à repli Chantent la joie d'évènements près digérés
Je marche sur les marges de la cohorte De ce grand troupeau poursuivant ses racines Dans la cohue générale qui l'emporte Vers un retour barbare qui hallucine
Le flux me porte de sa vaine violence Dans son cours précipité aux relents de mort Sans que je ne puisse opposer résistance Mes cris font silence pour tous ceux du dehors
Je vois les déserts enserrer les espaces Où trainent des amours trop vite partagées Sur des cadavres invisibles aux faces Repues des gaspilleurs gavés d'humanité
La chute vertigineuse ne se peut voir Que depuis les bords incertains de vieux désirs Sentant le vide sous la marche des avoirs Qui naissent sur des champs où d'autres vont gésir
Parfois je happe quelque baiser de lèvres Venues s'épancher d'une soif de caresses De mots calmes nourris de leur propre fièvre A croire aux vertus des parfums de l'ivresse.