Vos
poèmes

Monsieur professe en manichéen
Il ignore la dialectique
Prend les autres pour de doux crétins
Réfute toutes les critiques

Il ne perçoit que les extrêmes
Pour soutenir sa thèse vide
De sa tautologie suprême
D’un centre mou très insipide

La science politique du jour
Tourne en boucle d’un espace clos
Oublieuse de ses alentours
Elle les squeeze et leur tourne le dos

Elle lit les sondages d’opinions
Dont on ne connaît pas les questions
Pour énoncer ses résolutions
Prophéties modernes déraisons

Peu de femmes dans cette science
Qui n’a qu’une rigueur balourde
Voulant imposer sa cadence
En nous saturant les esgourdes

Le scientisme politique n’est
Qu’une farce pour tous les pigeons
Gobe mouches naïfs des télés
Qui aiment se faire traiter de cons

Commentaire mou perpétuel
A prendre vessies pour lanternes
Pour l’entretien d’un centre éternel
Professeur en vieilles badernes.