Sectaires pensées.
L'âcreté des bûchers froids de l'inquisition,
L'odeur noire des flammes des autodafés,
Le fiel acide des sombres dénonciations,
Les appels à la mort des cirques enfiévrés...
De la bouche putride, toujours ouverte,
Coule cette puante diarrhée de haine,
En mots étrons, bouses d'une langue offerte
Sur la vacuité nue de vieilles antiennes.
L'instinct de mort, paré du manteau des vertus,
Drape de sa gangue les élans de la vie,
Oeuvre à sa besogne, travesti de statuts,
Pour coucher ses violences au creux de son lit.
Le chaos chance, embourbé en boue du temps,
Se donne aux amours fades, des coups assassins
De quelques imposteurs, aux couleurs rouge sang,
Dénonçant le poète d'être malandrin.
Se targuant de leur droit, ils entravent la vie.
Se torchent le cul et la bouche de grands mots.
Se disent victimes, toujours se justifient.
Drapeaux au vent, rouge sang, ils lâchent leurs rots.
Prends garde poète à ses agents de Stasi,
Qui brûlent tes textes aux flammes de dénis!
Ils violent sans vergogne la démocratie,
Dressant le bûcher par leurs monstres appétits!
Ils chanteront demain, victoire funeste,
Leurs crimes en vertus de leur bénéfice.
Tout est bon et qu'importent pour eux leurs gestes,
Ils brûlent d'envies de suaves sévices.
Ils sont les ornières du chemin liberté,
La vase fétide qui nourrit l'avenir.
Laisse-leur quelques mots légers à digérer,
Ils en feront terreau d'impostures à grandir...
Ils sont en guerre, sans fin, contre un ennemi,
Confondant lutte courage et bataille mort.
La violence est sang de leur sectaire survie.
Ils éructent des miasmes effluves de porcs.