On se trouve toujours à l’Est de quelqu’une, A l’Ouest de quelqu’un, au Sud de tous les autres. Au Nord aussi, où croupissent les rancunes. Comment faire pour être ailleurs et tout autre ?
Quand on ne sait plus où l’on est, ni où l’on va, Encore moins d’où l’on vient et surtout pourquoi, Alors, c’est qu’on est perdu et que rien ne va, Ni devant ni derrière, c’est le désarroi.
Se perdre dans le temps et l’espace des jours Comme un point de suspension sur le fil ténu Des habitudes, des rencontres, des amours, Au pied du mur immense des déconvenues.
Nulle part au cœur froid des foules empressées, Demeurer sans être en devenir ni passé Ni même de vérité à pouvoir rêver. Sans boussole, sans axe, sans chemin tracé.
Les mots n’ont plus d’écho, ils sont désorientés. L’enveloppe de leur contenu transpercée. Comme glace au soleil, ils fondent sans parler. Vide de sens, ils deviennent éternité.