Signé illisible.
Je, soussigné, possédé d'un désir total,
Follement amoureux à en être aveugle,
Ecorché vif sang à ce besoin sans égal
De n'avoir que les creux de ton corps pour sigle,
Crie, à tue-tête, tous les mots incohérents,
En échos tempêtes des violences d'amour,
A retourner les frissons de la peau du temps
En pelisse émeri des langueurs de mes jours,
Promets, de ne jamais rechercher les espoirs,
Qui ne seraient pas déjà satisfaits, repus,
Morts, au bénéfice de nouveau me vouloir
Toujours plus encore aux caresses inconnues,
Jure infidélié à mes propres amours,
Pour être à jamais animal en déraison,
Pour tromper les impostures de leurs détours,
Pour épouser d'ignorance leurs abandons,
Explose, de cet impossible apaisement
A désirer ton corps, aux rides des émois
De cette houle au coeur des nuits d'emportements,
A ne goûter l'ivresse d'aimer que de toi,
Laisse à tout jamais, au déséquilibre doux,
Le pouvoir d'estourbir les moindres promesses,
Si jamais, égaré aux élans les plus fous,
Je me perdais dans les dédales tendresse,
Proclame à ce jour, pour l'oublier dès demain,
Que rien n'a de valeur, au sablier du temps,
Que le plaisir effleuré, cueilli sous la main,
Et les baisers bleus, chauds aux lèvres des amants,
Concède à ma part divine d'éternité
Le soin de laisser traîner le temps d'impasse,
Dans cette suave goutte d'humanité,
A ce que nos corps du désir ne se lassent,
J'atteste n'avoir jamais appris à aimer,
Ne céder qu'aux appels à jouir du présent,
Ne savoir vivre sans encore' te désirer,
Attendre impatient d'être à nouveau ton amant.