Une fois par mois elles chantent sur les toits A midi tapantes elles hurlent leur cri Strident perçant cigales d'acier en émoi Un feulement fou de sirènes aux corps épris
D'amour fort pour les plus grandes catastrophes Elles crient au loup au loup chacun à ses abris A la foule des villes qui reste amorphe Insouciante dans la torpeur d'un vrai mépris
Pour les considérations de sécurité Civile dans son microcosme d'agitée Les sirènes veillent sur toutes les cités Qui sursautent à peine aux premiers cris hurlés
Où est-il ce fol amoureux des chimères Qui partout les électrise une fois par mois Quels sont donc de ses caresses les mystères Pour faire connaître à ces belles de tels émois
Je voudrais avec lui courir sur tous les toits Quitte à me brûler les deux pieds sur les tuiles Pousser au ciel ouvert ce cri de désarroi Admirez l'amant des sirènes à bain d'huile
Quelque part un énarque a un jour décidé Qu'à midi chaque mois un cri déchire l'air Le premier des mercredis du calendrier Pour appeler les hommes' à regarder en l'air
Chacun trésaille et se bouche les oreilles Se rappelant au temps du premier jour d'un mois Quelques secondes plaintes de ces merveilles Une petite éternité coule des toits.