Coeur qui soupire n'a pas ce qu'il désire Et pourtant à l'impossible nul n'est tenu Quand toute vérité n'est pas bonne à dire Le temps est l'hommage du vice à la vertu
Si la peau de l'ours avant de l'avoir tué Rend à César ce qui appartient à César Sept fois sa langue dans la bouche il faut tourner Pour abandonner sa foi au libre hasard
Il n'est de forteresse qui ne se prenne Car pour un coeur vaillant rien n'est impossible Même s'il faut courir jusqu'à en perdre haleine Les chagrins les plus lourds restent inaudibles
Quand on croit qu'un tiens vaut mieux que deux tu l'auras Et que les conseilleurs ne sont pas les payeurs Fataliste on se dit advienne que pourra Et que l'argent c'est vrai ne fait pas le bonheur
Il faut partir à point rien ne sert de courir Pluie du matin n'arrête pas le pèlerin Même se c'est mourir un peu que de partir Ménage ta monture pour voyager loin
Aux âmes bien nées pas de valeur aux années Le coeur a sa raison que la raison ne sait Bon sang ne saurait mentir on l'a répété Le ciel est rouge il fera beau ça on le sait
Quand le temps perdu ne se rattrape jamais Pire sourd que celui qui ne veut entendre Que l'amour est aveugle et le printemps en mai Donné c'est donné c'est volé que reprendre
La vie serait plus simple si les proverbes Nous donnaient les clés de toutes nos énigmes Etaient aussi bons que se rouler dans l'herbe Transformaient l'amour en rude paradigme
Coeur qui soupire n'a pas ce qu'il désire Et pourtant à l'impossible nul n'est tenu Quand toute vérité n'est pas bonne à dire Le temps est l'hommage du vice à la vertu.