Ce manque creuse et troue le ventre des désirs. La dernière fois que nous avons fait l'amour Le temps s'est ouvert d'une brèche d'avenir. Quelques poils s'échappent d'élastique contour,
Sous les doigts muets cherchant une chaleur bleue, D'une culotte enfourchée à la va vite Comme un adieu précipité au bord d'un creux Abyssal. Une énigme se précipite.
Revers sans choix d'arrêt des complices détours Au loin des possibles convenances des sens A se goûter heureux du sucre de ces jours La perte d'énergie à prendre un contre sens.
Un crabe ronge les images des adieux Murmurés en un baiser trop vite lancé Sur des lèvres bleues d'un silence amoureux. L'oubli se refuse à naître d'éternité.
Ton corps hante mes nuits d'étoiles filantes. Tes caresses griffent chacun de mes rêves. Une béante enveloppe sidérante A figer en moi le flux de toute sève.
Au bord de ce chemin d'infortune de soi Nos regards ont profané le soleil du coeur A se brûler de désir et de désarroi Pour fuir à grands pas loin de ce petit bonheur.
Un puits sans fond s'est ouvert depuis ce jour là Au centre d'un équilibre pesant d'envies, Où se perd l'univers, au milieu d'entrelacs D'une source bleue de fébriles appétits.
La dernière fois que nous avons fait l'amour, Je suis né à l'impossible sérénité. L'envers s'est ouvert au quotidien de mes jours. Je jouis dans un songe de l'adversité.