J'habite une masure au pied d'un vieux moulin Aux ailes de bois figées dans les nuages. Le temps a laissé l'édifice à son destin. Il n'y a plus de grain dans les engrenages.
Une centrale nucléaire au bord du vent, Sur le littoral produit l'électricité. Mon rêve enfariné sous ce moulin dormant Glisse très léger sur une peau grénelée.
Les époques s'entrechoquent, cœur de la nuit. Le jour confond ses gris de ciel au vert des prés. La mer du Nord bat son vague à l'âme sans bruit. Je pense à nos amours mortes, loin de l'été.
Dunkerque retient ses dunes de sable chaud. Gravelines plonge ses pieds atomiques Dans la mer du Nord, de la France tout du haut. Steenvoorde, aux moulins à vent chimériques.