Sublime poussière du temps.
La Terre s'ébroue d'un glissement de plaques.
Elle fait trembler d'effroi les amants séparés,
Dégueule un tsunami, aux bruits de bourrasques,
D'un océan engloutit des vies déchirées.
La Terre, du profond de ses laves de vie,
Ourle des vagues, comme les plis de sa peau,
Marque son temps en sillons de failles, de puits,
Jetant les hommes nus aux profondeurs des eaux.
Il n'est pas d'autre espace au temps de nos amours,
Que la Terre offerte à la chaleur solaire!
De notre nuit des temps, jusqu'à notre toujours,
Nos horloges décomptent nos peurs primaires.
La Terre nous porte, nous dévore au profond
De ses gouffres, où s'enracinent nos espoirs,
Dans les légendes, où dieu là-bas se morfond
De ne point exister encore' dans son temps noir.
Nous ignorons tout de ses larges profondeurs,
Feignant de savoir accoster aux bords du temps.
De science souveraine, nous masquons nos peurs
Et perdons pied à jouir du temps d'être amants.
Immenses et minuscules nous demeurons
Soumis au corps céleste de notre Terre.
Jalouse, elle nous tient par la vie à profusion,
Maîtresse insatiable aux amours mortifères.
Terre jouissance de peurs ancestrales,
L'homme offrira en ton noyau une goutte
De sperme atomique, aux explosions astrales,
Pour déchirer d'amour ta trop vieille croûte.
Alors, tu sortiras de ton orbite bleue,
Dans un orgasme Tellurique trop violent,
Pour qu'enfin, déterré, l'Homme soit son seul Dieu,
Sublime poussière de planète du temps.