Etole sur des épaules frissonnantes La brume caresse les crêtes ciselées Longue et fine signature évanescente D'un peintre sur le rêve flou de sa pensée
Le ciel froid métal baigne le temps d'aurore Du scintillement de perles sidérales De quelques étoiles qui luisent encore La roche se dresse en fières cathédrales
Au loin les sommets où nous nous sommes aimés A courir vers le ciel d'un désir d'amour fou Peignent le plus beau de tous les décors rêvés Où nous sommes encore à écouter les loups
Un long hurlement du fond de ma tristesse Se perd comme une touche de couleur pâle Au souvenir doux du galbe de tes fesses Le temps s'ouvre d'une langueur matinale
La brume se fait plus dense au fond de vallée Emulsion profonde d'un mystère latent Sur le lit de la rivière pose son trait Ouvrant à la nostalgie les portes du temps
Mon regard se noie au bleu froid de ce tableau Cherchant le souvenir de tes lèvres chaudes Entre les brumes et les silences de l'eau Je hurle au vent la douleur qui me taraude
Comme une écharpe de brume au flanc de l'adret Que le soleil froid du matin bleu étire Mon désir de toi au souvenir attisé Chauffe mon temps que la tendresse déchire.