Sous les oripeaux de la tendresse, Les sexes mous et flasques des oublis Des émotions de douces caresses Cachent les blessures aux creux de leurs plis.
Un sable rêche burine le temps Bruni de peaux bleues qui se délitent. L'amour s'écoule des pores brûlants Du désir qu'une embellie excite.
De longs cheveux se dispersent au vent, Sur le manteau de misère des jours. Reste le souvenir de vieux amants, Qui ont cru aux promesses des toujours.
Un rêve pourtant illumine tout. Sans faiblesse, il croit à son espoir, Fort du bonheur de se connaître fou, Dans le bleu langoureux d'un seul regard.
L'éternité déjà pointe son nez Dans le brouhaha silencieux des nuits, Au cœur des étoiles à scintiller, La tendresse des amours l'envahit.