Tes fesses, à peindre les saisons d'amour.
Tes fesses, tableau où alunir,
Roulent, tanguent d'une houle feu,
Soyeuse plage du nu désir,
Au grain de peau à croquer des yeux.
Tes fesses, aux rondeurs des rêves,
Courbent le temps, aux formes d'envie,
Que la main d'un secret soulève,
Pour glisser aux cuisses de la nuit.
Tes fesses, aux creux des reins, l'envol
Aux caresses des interstices,
Chemin mystère, porte d'un col
Au parfum ambré des délices.
Tes fesses, à offrir, désordre
Des chiens en rut, en course de fou,
Pour que la fièvre incite à mordre
Les convenances, en hordes loups.
Tes fesses, au loin des jours de peur,
Terre promise au bout de l'ennui,
Lune d'or, au velours du bonheur,
Etoile charnue, aux infinis.
Tes fesses, à peindre les saisons
Des amours, d'incertains partages
De la fuite des jambes, au long
Du frisson des baisers sans âge.
Tes fesses, à promener sans fard
La féminité d'un tangage,
A donner l'ivresse barbare,
Aux hommes des pulsions sauvages.